la phénoménologie de l'esprit

Pensez vous qu'il est bien de démarrer la lecture d'Hegel, par une préface, celle de la phénoménologie. Ou vaut il mieux sauter la préface et commencer le livre directement ?
Je trouve que pour la préface ça se complique à la page 18 (taduction Jean Hyppolite, Aubier Paris), lorsqu'il parle de négativité. Qu'est ce que la négativité ? La phrase qui suit est très compliquée...

Marie a écrit:

Pensez vous qu'il est bien de démarrer la lecture d'Hegel, par une préface, celle de la phénoménologie. Ou vaut il mieux sauter la préface et commencer le livre directement ?
Je trouve que pour la préface ça se complique à la page 18 (taduction Jean Hyppolite, Aubier Paris), lorsqu'il parle de négativité. Qu'est ce que la négativité ? La phrase qui suit est très compliquée...

Commencer la lecture de la phénoménologie de l'esprit par la préface est indispensable, Marie, car cette préface est comme un condensé-résumé de tout l'ouvrage et éclaircit bien des points.

La phénoménologie est la « science de l’expérience de la conscience ». Elle introduit au système de la science (Hegel publie cette œuvre en 1807) et se présente comme la première partie de son système. Cette œuvre décrit l’évolution progressive et dialectique de la conscience (par le jeu des négations successives, la conscience commençant par nier ce qui se manifeste immédiatement à elle), depuis la première opposition immédiate entre elle et l’objet, puis la conscience de soi, la raison, l’esprit, la religion, jusqu’au savoir absolu dans lequel « le concept correspond à l’objet et l’objet au concept ». Ce dernier savoir est selon Hegel savoir de l’être dans sa totalité, intériorisation de l’objet, ou identité de l’objet de la pensée et de l’activité de connaissance dont le résultat est l’objet lui-même.
La phénoménologie commence donc par la description de la conscience en général, comme opposée à un objet. Mais cette description adopte aussi le point de vue de la conscience telle qu’elle s’apparaît à elle-même. Un moment de la dialectique de la conscience peut donc être vrai pour la conscience elle-même, et faux pour celui qui rassemble la totalité des moments en une seule totalité. Ou, autrement dit, toute conscience commence par l’erreur, et est dans l’erreur, mais se hisse à la vérité dans la totalité de son histoire. Cette histoire est une suite de prises de conscience (expériences vécues) et de créations actives (transformation du réel).
Le but de la phénoménologie est donc de décrire en totalité l’essence intégrale de l’homme. C’est en ce sens une anthropologie, bien que dans l’ensemble de son système, Hegel considère la phénoménologie de la conscience au sein de la totalité de l’histoire de l’esprit, donc au-delà de l’être humain.

Bonsoir Christelle. c'est gentil de venir poster sur ce forum qui est un peu déserté hélas, mis à part les messages de jean-paul parfois. Avec la reprise des cours et les copies on n'a plus le temps de se plonger comme on le souhaite dans les textes. Peux-tu me dire quels sont les thèmes de l'agrégation interne cette année?

A bientôt.

Programme de l'agrégation interne de cette année: la perception pour l'explication de texte et la politique pour le sujet de dissertation. Les épreuves ont lieu aux Milles les 22 et 23 janvier.